L'entreprise Lonza est en pleine ébullition. Au cinquième étage d'un tout nouveau bâtiment à Viège (VS), les ouvriers s'affairent à préparer le site de production d'une partie du vaccin contre le Covid-19 de la firme biopharmaceutique américaine Moderna. Une course de plus contre la montre.
La pièce de 2000 mètres carrés ressemble encore à un grand chantier. Mais le responsable du site Torsten Schmidt l'assure "tout sera prêt pour produire les premières doses en décembre". Trois équipes se relaient chaque jour de la semaine: la mise en place a été planifiée sur huit mois au lieu de plus de deux ans nécessaires habituellement pour un projet de cette envergure, rappelle-t-il.
A terme, "trois lignes de production seront installées. Chacune aura une capacité d'environ 100 millions de doses par année", explique Renzo Cicillini, le directeur de Lonza Viège. Le site de Lonza à Portsmouth aux Etats-Unis produira 100 millions de doses qui seront exclusivement destinées au marché américain. "Les trois cents millions produites ici à Viège sont destinées au reste du monde", ajoute-t-il.
Le bouquetin de Lonza
Cette course en cache bien sûr une autre, plus importante, celle au vaccin contre le Covid-19. A fin septembre, l'OMS recensait 35 "candidats vaccins" évalués dans des essais cliniques sur l'homme à travers le monde. Onze en sont déjà à la dernière étape dont celle de Moderna.
Et la compétition bat son plein: mardi, alors que le site valaisan ouvrait ses portes aux journalistes, Swissmedic lançait l’expertise scientifique d'un premier vaccin concocté par l’entreprise AstraZeneca en collaboration avec l'Université d’Oxford.