Les villes ont observé environ 90% des cas de Covid, selon l'ONU. Réunis mardi à Genève, plus de 40 édiles de plus de 35 pays, dont le maire de Genève Sami Kanaan, se sont engagés à étendre leur résilience face au changement climatique et à la pandémie.
Ces représentants étaient rassemblés pour la première fois par l'ONU, lors d'une réunion organisée par la Commission économique de l'ONU pour l'Europe (CEE-ONU). Dans une déclaration, ces maires relèvent que les villes "ont dû faire face à une urgence sans précédent" avec le Covid, à laquelle les collectivités n'étaient pas préparées.
La crise a affecté davantage les zones urbaines les plus importantes, selon eux. Si l'économie a été endommagée, la pollution de l'air a été diminuée et les efforts des travailleurs de santé ont été reconnus. "La pandémie a offert un test pour ce à quoi les villes pourraient ressembler", affirment encore les maires.
Réunion "historique"
Les maires souhaitent associer davantage aux discussions les plus vulnérables comme les femmes, les personnes âgées ou les migrants et satisfaire leurs besoins face au changement climatique et à la pandémie. Ils vont collaborer avec de nombreux acteurs pour l'application de cette déclaration et mèneront un suivi dès l'année prochaine lors de la prochaine réunion à Genève.
"Notre expertise et nos solutions prennent de plus en plus d'importance", avait affirmé de son côté M. Kanaan en ouvrant la réunion. Le maire, qui pilotait cette discussion et préside la nouvelle plateforme des villes de la Genève internationale, le Geneva Cities Hub, a encore dit que la consultation mondiale lancée récemment par l'ONU a montré que le dialogue et l'association des villes face aux problèmes sont souhaités.
Celles-ci "ne sont plus seulement des sites où on habite", mais "des acteurs cruciaux sur la scène internationale", a estimé de son côté la secrétaire exécutive de la CEE-ONU, Olga Algayerova, saluant une réunion "historique". Selon elle, "les villes sont devenues l'épicentre de la pandémie liée au Covid". Elles sont à la fois incontournables pour le développement durable et face au coronavirus, a renchéri la directrice générale de l'ONU à Genève, Tatiana Valovaya.