En Europe, l'Espagne a dévoilé vendredi de strictes limitations à la liberté de mouvement de quelque 850'000 personnes de la région de Madrid. A partir de lundi, elles ne pourront sortir de leur quartier que pour des raisons de première nécessité comme aller travailler, aller chez le médecin ou amener leurs enfants à l'école.
Il ne s'agit pas pour autant d'un retour aux sévères mesures imposées au printemps, ont affirmé les autorités. Le Premier ministre Pedro Sanchez a assuré samedi soir "ne pas envisager un confinement du pays".
"C'est vrai que nous ne pouvons fermer aucune porte car évidemment le virus est un agent inconnu [...] mais je crois que nous avons désormais les outils [...] pour pouvoir contenir et infléchir la courbe" des contagions, a-t-il ajouté.
Certains restent toutefois sceptiques. "On a l'impression qu'on se moque de nous: nous pourrons continuer à aller travailler dans d'autres zones qui ne sont pas confinées au risque d'augmenter la transmission, et nous pourrons aussi nous infecter à l'intérieur de notre zone", a dénoncé Bethania Perez, infirmière de 31 ans, lors d'une manifestation contre les nouvelles mesures.