Une étude de l'Université de Genève établit les conséquences de la crise sanitaire pour les populations en situation de précarité au bout du lac. Sans surprise, le semi-confinement a dégradé leurs conditions de vie matérielle.
A la demande de la fondation Colis du coeur, Jean-Michel Bonvin, professeur à la Faculté des sciences de la société, et son équipe ont invité les bénéficiaires de l'aide alimentaire à remplir un questionnaire en ligne du 15 mai au 7 juin. Les chercheurs ont obtenu 223 réponses complètes, ensuite approfondies par des entretiens avec 40 personnes.
Directement liée à l'action de Colis du coeur, la crise a eu un impact sur l'alimentation: 84% des répondants disent avoir craint, au moins une fois, manquer de nourriture. Si 61% des personnes ont dû réduire la quantité de nourriture, 90% ont acheté de la nourriture de moins bonne qualité et moins diversifiée, a indiqué mardi devant les médias le professeur Bonvin.