L'Italie a décidé mercredi de rendre obligatoire le port du masque à l'extérieur sur tout son territoire. Elle prolonge aussi jusqu'au 31 janvier prochain l'état d'urgence pour mieux lutter contre la résurgence de l'épidémie de Covid-19.
Certaines villes, comme Gênes, ou certaines régions, comme le Latium (Rome) ou la Campanie (Naples), avaient déjà pris les devants en rendant obligatoire le port du masque dans la rue. Le port du masque, qui était déjà obligatoire dans les lieux publics fermés en Italie, est donc étendu à l'espace extérieur.
Le port du masque ne sera toutefois pas obligatoire à domicile et dans des lieux isolés fréquentés par une même famille. Les enfants de moins de six ans, ainsi que les personnes souffrant de pathologies incompatibles avec le port du masque, sont exemptés. Le masque ne sera pas non plus obligatoire lors d'activités sportives.
Le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte a souligné mercredi devant des journalistes que l'Italie était entrée "dans une phase nouvelle avec une remontée des contagions" nécessitant "plus de rigueur" afin de protéger les activités productives du pays. Ceux qui n'endosseront pas de masques en sortant de chez eux risquent une amende pouvant aller jusqu'à 1.000 euros, a-t-il stipulé, en recommandant de les porter aussi en recevant des amis à la maison.
Le gouvernement a par ailleurs adopté une loi interdisant aux 20 régions italiennes, qui jouissent d'une grande autonomie, notamment dans le domaine de la santé, de prendre des mesures moins restrictives que celles décidées par Rome, sauf accord du ministre de la Santé. Elles sont en revanche autorisées à prendre des mesures plus restrictives.
Lourd tribut
Le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte avait annoncé dès la semaine dernière vouloir prolonger jusqu'au 31 janvier prochain l'état d'urgence.
L'état d'urgence en Italie sert essentiellement à faciliter et accélérer la prise de décisions et de mesures destinées à combattre les effets d'un séisme, d'inondations ou d'autres catastrophes. Il avait été instauré une première fois en février, puis prolongé jusqu'au 15 octobre.
Premier pays touché en Europe, l'Italie a payé un lourd tribut à l'épidémie et vient de dépasser les 36'000 morts, avec environ 334'000 cas diagnostiqués depuis le début de l'épidémie. Mercredi, le pays a enregistré un gros rebond de nouveaux cas décelés en 24 heures (3678 cas).