Les camps de réfugiés dans le monde n'ont pour le moment pas dû faire face à des hécatombes de cas de Covid. L'ONU a appelé lundi à Genève à ne pas "baisser la garde" sur cette question.
Les réfugiés et les déplacés internes sont les plus vulnérables, étant donné que beaucoup d'entre eux se trouvent dans les communautés d'accueil. "Pour cette raison, ils sont exposés à la même menace de contagion" que le reste de la population, a affirmé le Haut commissaire de l'ONU pour les réfugiés Filippo Grandi au début du comité exécutif de l'agence onusienne. Pour celle-ci, la réponse à cette situation a constitué "un défi comme jamais".
Face au coronavirus, le patron du Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) a réitéré son appel aux Etats à ne recourir qu'à des restrictions temporaires, non discriminatoires et conformes aux droits de l'homme. Les fermetures de territoires ne doivent pas violer le principe de non-refoulement, a-t-il insisté.
Il y a quelques jours, le Haut-Commissariat aux droits de l'homme avait dénoncé de possibles refoulements de migrants depuis la Libye. Le pays qui donne "l'exemple le plus flagrant" des situations auxquelles les réfugiés doivent faire face, dit encore M. Grandi. Plus de 110 Etats ont de leur côté réussi à maintenir un système d'asile adapté malgré les dispositifs mis en place pour lutter contre le Covid.