Privée de vaccins, la Macédoine du Nord estime être un «dommage collatéral»

La Macédoine du Nord, dont la campagne de vaccination contre le Covid-19 a juste débuté à très petite échelle, est un «dommage collatéral» de la stratégie européenne, a jugé mardi le ministre des Affaires Etrangères de ce pays qui aspire à intégrer l’UE, et qui tente d’acquérir aussi des vaccins chinois. «Un mauvais message a été envoyé par l’Union européenne en laissant la région (des Balkans) sans vaccin», a déploré Bujar Osmani, dans un entretien à l’AFP, en marge d’une visite à Paris. La Macédoine du Nord a commencé le 17 février sa campagne de vaccination, grâce à un don de quelques milliers de doses Pfizer/BioNtech fait par la Serbie, mais n’a pas bénéficié de la politique d’achats groupés des pays de l’Union européenne. Au sein de l’UE, la vaccination a débuté fin décembre. La Macédoine du Nord espère en outre obtenir des livraisons du vaccin AstraZeneca en mars à travers le système Covax. «Nous avons pré-payé l’an dernier 800.000 doses via ce système et également fait un contrat direct avec Pfizer, mais nous n’avons encore rien reçu», a regretté le ministre. «Nous essayons de sécuriser des vaccins chinois», a-t-il également déclaré. 200.000 vaccins Sinopharm chinois sont ainsi attendus à la fin du mois.