En Tunisie, double douleur des familles des victimes Covid

En Tunisie, les victimes du Covid-19 sont transférées directement de la morgue au cimetière, sans passer par le domicile familial où se déroule habituellement la toilette funéraire à l’eau de rose, ni par la mosquée pour la «Janaza», la traditionnelle prière du mort. Or c’est à la maison que les femmes de la famille disent adieu à leur proche, car la cérémonie au cimetière est le plus souvent réservée aux hommes. «La douleur de la séparation va peut-être s’atténuer, mais jamais nous n’oublierons que nous ne lui avons pas dit adieu», confie une adolescente, devant la tombe de son père, décédé il y a quatre mois. La Tunisie a officiellement recensé près de 8'000 décès liés au coronavirus, la plupart depuis septembre, pour une population de plus de 11 millions d’habitants.