USS: manque de lits dans les hôpitaux, un choix politique

Même sans fermetures directes, la situation s’aggrave pour les travailleurs et travailleuses des branches de services exposées, estime l’Union syndicale suisse (USS). Pierre-Yves Maillard, le patron de l’USS, considère que le manque de lits dans les hôpitaux est le résultat d’un choix politique. «Tous les budgets 2022 des cantons doivent enfin prévoir des financements hospitaliers non liés à l’activité pour gérer les pics d’activité sans épuiser les équipes, a précisé Pierre-Yves Maillard, le patron de l’USS à Keystone-ATS vendredi. Quand l’activité baissera, le personnel devra pouvoir récupérer du temps et se reposer tout en étant payé à plein temps. Des primes seraient par ailleurs bienvenues.» Sans effort de formation et soutien budgétaire adapté, en hiver 2022, la Suisse se retrouvera avec encore moins de lits de soins intensifs et de personnel dédié qu’aujourd’hui. «On devrait enfin avoir compris qu’à côté des vaccins, un changement dans le financement des soins est indispensable pour s’en sortir», a-t-il encore souligné. Parallèlement, l’USS demande que les contrôles de protection de la santé sur les lieux de travail soient à nouveau renforcés. L’activité de contrôle des cantons a diminué. Jusqu’ici, la Suisse s’est relativement bien tirée de la crise du coronavirus sur le plan économique. L’augmentation du chômage chez les travailleurs et travailleuses âgés et la nouvelle hausse des personnes en fin de droits sont préoccupantes. Les personnes concernées ont besoin d’une meilleure protection.