Pour lutter contre le Covid-19, les restaurants et bars vaudois doivent opter pour un traçage numérisé. L'usage du papier doit être désormais exclusivement réservé pour des situations exceptionnelles, prévient le Conseil d'Etat vaudois.
Parmi ces exceptions, les autorités citent les exemples d'un client qui n'a pas de smartphone ou l'absence de réseaux mobiles. "Un système fiable de traçabilité assure au médecin cantonal de pouvoir circonscrire rapidement le cas d'une contamination avérée dans un lieu public", indique jeudi l'Etat de Vaud dans un communiqué.
Il ajoute que les contrôles effectués durant l'été ont démontré que l'obligation de traçabilité posait "des problèmes de fiabilité sérieux". D'où la nécessité de mettre en place une solution numérique. Chaque restaurateur peut choisir son système, mais les solutions informatiques doivent être homologuées par la faîtière de la branche GastroVaud en concertation avec le médecin cantonal Karim Boubaker.
Dans un message posté sur internet, GastroVaud dit "déplorer" cette surcharge de travail liée à ces nouvelles exigences et la difficulté pratique de les mettre en œuvre. L'association enjoint toutefois ses membres "à suivre à la lettre" les recommandations. Pour ceux qui ne l'ont pas encore fait, elle demande notamment de télécharger les applications SocialScan (pour les restaurateurs) et SocialPass (pour les clients).
Médecin cantonal "intraitable"
A ces membres, GastoVaud dit également "s'interroger" sur l'efficacité de ces nouvelles mesures et "regretter" l'absence de concertation entre cantons. "Et comme vous enfin, nous avons le sentiment de payer un lourd tribut à la crise. Mais le médecin cantonal est intraitable", poursuit la faîtière.
Pour le Conseil d'Etat, un renforcement du système de traçabilité est jugé indispensable "pour maintenir actif le secteur économique de la restauration et éviter sa fermeture pure et simple." Et d'ajouter: "l'objectif de cette obligation est donc à la fois sanitaire et économique."
GastroVaud demande finalement aux autorités de communiquer "clairement et largement" les règles actuelles à la population. "Car les restaurateurs doivent être aidés dans leur action pour lever l'incompréhension et la mauvaise humeur des clients", explique-t-elle.
L'usage du papier pour enregistrer les coordonnées des clients doit être désormais exceptionnel.