La région italienne de Ligurie conteste la décision de la Suisse de la placer sur la liste des zones à risque en matière de coronavirus. Elle fait valoir que le dépassement de la limite de 60 cas par 100'000 habitants en 14 jours est essentiellement dû à un foyer à La Spezia.
La région est intervenue en ce sens auprès du Consul général de Suisse en Italie, a indiqué vendredi soir l'agence italienne Ansa. Elle a aussi informé le ministre italien des affaires étrangères Luigi Di Maio.
Les autorités ligures jugent que la décision suisse est faussée par la situation "non-homogène" dans cette région. La Confédération doit revenir sur sa décision, ou alors ne l'appliquer que pour les zones les plus touchées par l'épidémie, exigent-elles.
La valeur de 70 cas pour 100'000 habitants est entièrement due au foyer observé dans la région de La Spezia, une ville portuaire à une centaine de kilomètres à l'est de Gênes, affirment encore les autorités régionales, selon lesquelles ce "cluster" est en diminution. Le reste du territoire régional reste majoritairement en dessous du paramètre d'alerte.
Près de 60 pays concernés
L'Office fédéral de la santé publique (OFSP) a revu vendredi sa liste des pays et régions nécessitant une quarantaine de dix jours au retour en Suisse.
Les Suisses sont invités à éviter de se rendre en Belgique, au Danemark, en Équateur, en Irlande, en Islande, en Jamaïque, au Luxembourg, au Maroc, au Népal, aux Pays-Bas, à Oman, au Portugal, en Slovénie, en Hongrie et au Royaume-Uni. Le Kosovo et St-Marin ont par contre été retirés de la liste.
La liste mise à jour comprend également les régions de Bretagne en France, de Ligurie en Italie et différents Länder autrichiens. Sur la base de la liste élaborée et adaptée régulièrement par l'OFSP, la quarantaine est désormais obligatoire après avoir séjourné dans 59 pays.